Contribution de Claire Heber-Suffrin
Les « réseaux » peuvent émietter le social, ou, au contraire, relier les individus dans des systèmes/cocons fermés créant des corporatismes, des dépendances d’autant plus dangereuses qu’elles ne sont pas manifestes. Ils peuvent faire perdre la conscience du bien commun.
Comment le réseau peut-il faciliter cette conscience de l’importance du bien commun ?
Comment peut-il s’organiser selon des règles démocratiques ?
Comment s’y prennent les décisions collectives ?
Comment peut-il favoriser choix et capacités de vivre ensemble ?
La notion de « communal-réseau » me semble intéressante en ce sens. Elle désignerait l’ensemble des personnes qui décident ensemble de s’organiser en réseau. Elle fait référence aux communaux villageois, qui appartiennent à tous les villageois, qui peuvent tous en tirer des ressources, mais ne peuvent le faire qu’autant qu’ils l’entretiennent et l’enrichissent tous. Elle implique qu’il est nécessaire de construire coopérativement des règles du jeu de ce type de vivre ensemble.
Les Réseaux d’échanges réciproques de savoirs, comme d’autres systèmes de formation « en réseaux » seraient des communaux symboliques (ce qui nous met ensemble) de notre époque. C’est pourquoi, je crois que nous n’en sommes qu’au début de leur connaissance et de leurs potentialités. Il nous faut, sans doute, les pratiquer, les penser, les ressentir avec beaucoup d’attention, de finesse, de coopération et de tolérance entre nous.
Claire Héber-Suffrin
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